samedi 31 octobre 2009

Éphémérite

Je sens que je tombe tout doucement, en longueur. C'est peut être dans ma tête, c'est peut être encore des fausses idées. Mais la chute est si agréable...

samedi 3 octobre 2009

Bullet with butterfly wings

Le matin c’est toujours pareil. Les vêtements revolent partout, j’éparpille ma pile de livres dans le salon et je fais déborder le café de mon thermos. Mes cheveux ne retombent jamais comme je le voudrais, j’ai les yeux pochés et j’oublie souvent de prendre ma rôtie du grille-pain, la retrouvant froide et dure au soir.

Quand je me montre assez motivée pour prendre le bus de 7h10 afin de réviser un peu avant les cours, c’est calme et frais dehors et il y a toujours cet étrange de monsieur qui parle à tout le monde à l’arrêt. J’ai de la musique dans les oreilles, souvent un truc mélancolique, parce que la mélancolie c’est mieux quand tout est encore un peu embrumé autour de soi. Arrivée à la faculté, c’est encore plus vide, il n’y a souvent que moi, en tête à tête avec un protocole que je n’ai pas assez bien lu la veille et mon café.

Et quand les collègues arrivent, ils vont tous à des tables autour, mais jamais à la mienne. Je dois vraiment être emmerdante ou sans intérêt cette session pour être autant mise à part.

dimanche 20 septembre 2009

Les brèves

Finalement, la peine d'amour s'est transformée en petite déception, apparamment j'ai les nerfs moins à vifs qu'il y a cinq ans. Je suis (encore) en période de questionnement, à savoir qui je suis, qui je veux être, qui je veux aimer et qui je veux dans mon lit. Parfois, j'aimerais être capable de prendre des risques. À la place, je me saoule et je passe pour une parfaite folle sans tête devant des gars intéressants - c'est pas très glamour et encore moins sexy comme première impression.

Il y a aussi le paternel qui fait terriblement de la merde dans la vie de ma mère et, tranquilement pas vite, dans la mienne. C'est à croire qu'il a divorcé de moi en même temps que de son mariage.

lundi 7 septembre 2009

Je croyais qu'on ne vivait qu'une seule vraie peine d'amour dans une vie, celle qui déchire, qui questionne sur le sens de la vie. J'avais vécu la mienne à 15 ans, j'en fut torturée pendant une bonne année à pleurer un gars qui n'en valait probablement la peine. Ça laisse ses traces. Mais je croyais que j'avais fait mon tour et que ma vie ne serait maintenant parsemée de quelques déceptions facilement surmontables.

Si seulement j'avais eu raison. Cette fois-ci, c'est moins pire, c'est moins vif, mais bordel que ça énerve, que ça questionne. Tout dans ma personne semble à restructurer. J'ai pas envie de vivre une autre année comme ça. J'ai pas envie de le regarder aller comme ça, en essayant d'être gentille avec elle.

jeudi 20 août 2009

Ça va un peu mieux.

Cette chanson me donne envie de danser sur la table d'un bar quelconque. Peut être dans deux semaines, qui sait. Fergie est une pute, mais David Guetta est le dieu des DJs.


Homesick

J'ai juste envie de retourner à Sherbrooke. Le plus simple accrochage avec mes parents me déprime à fond. J'ai juste envie d'en finir avec ces vacances de merde où je fuis mon père sans bonne raison et je compense le vide par trop de dépenses inutiles. I don't feel like I belong here.

Heureusement il y a les amis, mais je n'ai pas l'impression d'avoir tant à dire. Je me sens fade ici. J'ai des cheveux affreux, une peau honteusement laide et des grosses cernes mauves, et le pire c'est que tout produit cosmétique m'appartenant a été déposé par mégarde dans une boîte et m'attend dans mon futur appartement. I feel so fucking ugly.

Si c'était pas d'un CV à aller porter (why the fuck est-ce que je veux faire un stage dans mon coin anyway) et d'autre paperasse diverse à régler, j'partirais live là. J'étouffe, comment est-ce que j'ai pu vivre 19 ans ici, j'ai pas trop compris. Je veux m'en aller.

samedi 15 août 2009

Réinventer sa vie en 24h

Hier, en repassant mon rapport de stage avec ma superviseure, le sujet a dérivé sur ma passion pour l'écriture. "Ah oui? Tu écris des nouvelles? À propos de quoi?" qui fut répondu d'un hésitant "Ah euh... bien à propos de plusieurs choses là...". N'empêche, après ce bref moment de malaise et gêne intense, ma boss a rajouté "Et journaliste scientifique, ça te tente?". Oh que oui ça me tente. Je ne saisis toujours pas pourquoi je n'y avais jamais pensé.

Donc voilà, une option de plus à rajouter après le bacc. Je dois avouer que la bourse Fernand-Seguin m'a toujours beaucoup tentée. Cependant, j'estime mes chances nulles d'être sélectionnée dans ce genre de trucs (une des gagnantes des années passées avait un bacc en communication spécialisée en sciences alors que je n'ai jamais suivi de cours poussé en écriture). La bourse vient avec six mois de stages. Ça serait une chance unique, ça ne doit pas courir les rues des opportunités de stage du genre mais, en même temps, ça boulverserait mon cursus scolaire, m'éloignerait de la maîtrise, peut être que j'aimerais même pas ça et, en plus, être journaliste n'amène pas une grande sécurité d'emploi.

Anyway, ça fait que 24h que cette alternative s'est rajoutée à mes potentiels projets futurs, rien ne sert de s'emballer trop vite. Disons juste que je ne dis pas non, au contraire.

lundi 10 août 2009

Le divan brun

Ça y est, tout est paqueté: les chaudrons, les manuels d'école et les jolis talons hauts noirs. L'appartement semble tellement vide même si, tout compte fait, il ne fut pas vraiment rempli de grand chose durant la dernière année. Je fais un dernier survol des pièces, afin de m'assurer que tout y est, que rien ne manque. Je finis ma tournée par le salon, et mes yeux se posent sur le divan brun qui semble tout seul dans cette grande pièce maintenant nue.

Ce divan qui a connu un début bafoué pour conclure à moitié une amitié qui ne valait pas grand chose finalement. Ce divan sur lequel j'ai posé ma tête sur ton épaule pendant ce film qu'on regardait à même ton portable, démunis de télévision qu'on était, lors de notre première fin de semaine à Sherbrooke. Le même sur lequel j'étais lorsque, d'un trop plein d'émotions, je t'ai dit tout ce que j'avais sur le coeur d'une voix un peu trop aigüe. Le fameux divan anti-confort sur lequel mon maintenant futur coloc avait sauté pour ensuite feindre l'indifférence face à la dureté du coup sur ses fesses. L'endroit où j'ai rédigé le plus souvent mes rapports de laboratoire, où j'ai pleuré le divorce de mes parents, où je l'ai entendue jouir un peu trop bruyamment à mon goût dans la chambre d'à côté. Le spot où je m'installais pour parler à ma mère tous les dimanches soirs au téléphone, où je m'accaparais trop souvent du micro quand on jouait à Rock Band.

Ouais. Décidémment, ce divan en a vu pas mal, en une seule année. En espérant que le prochain en voit autant, avec une majorité d'évènements positifs si possible.

samedi 8 août 2009

Le spectre agaçant d'une ancienne relation

Ça colle à ma peau et ça me dérange. Est-ce que c'est moi qui a trop de facilité à accepter qu'une chose entre deux personnes est terminée? Personnellement, quand je mets fin à une relation, c'est parce que ça fait des semaines que je mijote, que je pèse le pour et le contre, que j'encaisse les conflits en tentant des compromis. Bref, quand j'amène le sujet, c'est impossible que l'autre ne l'ait pas venu venir. Mes décisions sont réfléchies et je n'ai jamais regretté d'avoir rompu lorsque je l'ai fait.

De ce que j'ai appris lors de mes jeunes expériences amoureuses d'adolescente, la meilleure attitude à adopter suite à une relation fraîchement rompue est l'indifférence. Ça ne crée aucun message qui pourrait être mal interprété sans pour autant qu'on se crie des insultes de tout bord tout côté. Bref, après une rupture, j'ai besoin d'espace, de reconstruire ma vie sociale et affective, de faire mon petit bout de chemin quoi, avant de pouvoir reparler à un ex. Somme toute, je juge ces besoins normaux, raisonnables et sains.

Est-ce qu'il y a donc quelqu'un qui peut m'expliquer pourquoi la majorité de gars que j'ai fréquentés semblent incapables d'en faire autant? Pourquoi est-ce que c'est urgent pour eux de devenir amis? Est-ce que c'est moi qui en demande trop? C'est si difficile que ça, se détacher? Est-ce que, au fond, je n'ai jamais aimé de ma vie? Je suis carrément écoeurée de ces gens qui s'acharnent à immédiatement recoller une ancienne relation amoureuse. Merde, quand c'est fini, c'est fini. Fais ta vie, prouve-moi que c'est vraiment un dossier clos notre histoire, et après on verra.

Que j'en vois un me dire que mon indifférence est en fait de l'orgueil mal placé. Je veux simplement vivre ce que j'ai à vivre et apprendre des erreurs du passé sans que ce dernier ne se mèle trop au présent.

dimanche 2 août 2009

La science, une affaire de phallus?

Bien oui, déjà une nouvelle adresse. Pourquoi? Parce que ce blogue n'était pas assez anonyme et que ça me bouffait tous mes sujets d'écriture à force d'avoir peur de froisser qui que ce soit.

Pourquoi no-ether?

Emmy Noether (1882-1935) était une mathématicienne chevronée, reconnue par les plus grands comme Albert Einstein et David Hilbert, pour ne nommer que ceux-là. Elle a surtout concentré ses travaux sur la conservation de la symétrie et des grandeurs. Je n'élaborerai pas davantage parce que c'est mon professeur de chimie-physique qui nous en a parlé la session dernière et que je risque de m'emmêler plus qu'autre chose dans le peu que j'y ai compris (et dont je me souviens).

Toujours est-il qu'elle est un des premiers modèles de femmes en science (à part Marie Curie) et que plusieurs hommes (dont ses étudiants) ont du l'aider à mettre ses théories de l'avant pour qu'elle soit finalement reconnue. Imaginez, elle devait même demander des dérogations pour passer les examens des cours qu'elle suivait à l'université!

Aujourd'hui encore, malgré le fait qu'elles soit parfaitement acceptées dans le milieu, la minorité de filles en sciences est flagrante, même au bac. Le seul programme dans lequel on ne s'étonne pas de voir une majorité de filles est en biologie. Autrement, en informatique, en mathématiques, en physique et en chimie, on remarque qu'elles sont peu présentes de manière plus ou moins importante, dépendamment des années et des programmes.

Est-ce que les filles font de moins bonnes scientifiques? Non, tout le monde dans le "milieu" s'entend sur ce point. Peut être est-ce que ça ne semble pas assez girly ou sexy. Peut être aussi est-ce parce que les sciences semblent être un domaine trop froid, rigide et sans contact humain pour beaucoup de demoiselles, je ne sais pas trop. Peu importe, en étant maintenant une wannabe-scientifique, j'ai parfois l'impression d'avoir comme responsabilité de briser le stéréotype et les idées préconçues. Depuis mon arrivée à l'université, je ne me suis jamais sentie aussi libre de dire ce que je pense, je n'ai jamais autant vécue en synergie avec les autres, je n'ai jamais autant voulu dépasser les limites, tout ça parce que j'étudie des petites "boules" qu'on s'amuse à appeller électrons et qu'on se bidonne à voir ce que ça fait de les déplacer, de les mélanger.

Bref, tout ça pour dire que je n'ai pas envie de porter mon blogue UNIQUEMENT sur la place des filles en sciences, mais disons que, de temps à autre, j'essairai de briser l'image des geeks à lunettes désespérés.

samedi 1 août 2009

Otage

Désolée si mon blogue a moins de substance. Il y a cette frontière entre le besoin d'écrire et d'autres besoins bien plus nécessaires qui est soudainement devenue très étroite dernièrement.

Et je ne règle pas mes comptes en ligne.

vendredi 31 juillet 2009

Je...

...déteste ne pas pouvoir écrire ici tout ce dont j'ai envie. Ce blogue était sensé me donner plus de liberté, je réalise que je ne m'y sens qu'encore plus limitée.
Bummer.

lundi 27 juillet 2009

Remarque

Comparer la faim à l'appétit sexuel, ça semblait être une idée de génie. Finalement, quand tu t'y mets et que tu essaies de faire des analogies subtiles et des phrases croustillantes, tu réalises que c'est complètement gore et dégueulasse.

samedi 25 juillet 2009

La 35

(Je l'avoue, je triche pour ce post où je reprends un vieux texte écrit Facebook qui fut lui-même repris d'un texte écrit pour un projet de fin de session en français au cégep. Probablement le texte que j'ai le plus édité, coupé, censuré, retravaillé. Et encore là, je suis consciente qu'il est encore trop long, que le message est écrasé par trop de texte, que quelques lignes ont souvent beaucoup plus d'impact qu'une brique. Mais, au bout du compte, ce n'est que l'essentiel qui y est.)

Souvent, lorsque Vallières joue Le Repère Tranquille le matin, en direction du cégep, c’est brumeux dehors, un peu comme dans mes yeux. C’est dans ces moments-là que je pense à des séquences d’images que j’aurai inventées et réinventées mille deux cent fois avec lui la nuit, avant de m’endormir. Il pourrait n’y avoir que nous deux dans les dunes de sable du Sahara, nous deux baignant dans la Méditerranée ou bien tout simplement nous deux gisant morts dans le fossé sur le bord de la 104, peu importe, ce serait du pareil au même parce qu’il serait là.

Ça peut être celui qui nous tient timidement la main, du haut de nos quatorze ans, à qui on dit en pleine détresse "Je t'aime", comme si notre vie en dépendait, un soir d'été sur la rive du St-Laurent. Ou bien sinon le maladroit, le premier copain officiel qu'on présente si fièrement aux parents. Ça peut aussi être celui à qui on ose malgré tout s'abandonner pour croire un instant qu'on est aimée, avant de réaliser que n'importe quelle autre paire de jambes aurait pu très bien faire l'affaire.Ça peut être le gars inconnu et mystérieux, à qui on réserve notre regard le plus ravageur sans même le connaître. Un autre pour qui on rajoute ce petit quelque chose de plus quand on prévoit le croiser, comme s’il allait subitement remarquer notre existence. Ou, sinon, celui qui n'ose pas et ce, même si cette lumière, ce début d'on ne sait trop quoi encore, se lit si clairement dans ses yeux. Ce même gars qui semble passer sa vie à attendre une fille qui fait semblant de ne jamais l’avoir remarqué.

Un gars avec qui on danse sans se soucier du lendemain. Lendemain qui, tout compte fait, n'est pas si reluisant. Un autre gars qui embrasse maladroitement, si ce n’est celui qui le fait si doucement qu'on retient notre passion de toutes nos forces, de peur de consumer cette magie qui nous réchauffe les entrailles, qui nous serre la gorge trop vite. Le gars qui ose, qui surprend, à un tel point qu'on ne réalise que vaguement qu'il est sauvagement en train de nous mettre à nue, au sens propre et figuré. Un autre qui, au contraire, a peur face à notre audace, qui court dans la direction opposée comme si sa vie en dépendait.Un gars qui ment, qui cache, qui ne parle pas, comme s’il fallait deviner.

Un gars qui n'assume pas, qui met tout le tort sur l'impulsivité, l'émotivité, la vulnérabilité d'une fille. Un gars qui est tout proche, qu'on considérait autrefois comme bien plus, qui n’est maintenant plus qu'une porte toujours close quand je reviens le soir de l'université, qu'un murmure de voix occupé au téléphone.

De temps à autres, quand l’un d’eux daigne lever les yeux vers moi, j’ai le cafard devant le fait accompli et je finis par courir le plus loin possible tellement j’ai peur de lui, de moi, de n’importe quoi. Il me reproche d’aimer trop comme parfois ça ne lui est pas suffisant. Il peut déplorer mon orgueil démesuré alors que le sien n’est souvent guère mieux. Mais lui c’est un homme, ce n’est pas pareil, qu’on me dit. Il m’est arrivé de lui dire « Je t’aime » en essayant tant bien que mal de le croire vraiment, mais je dois avouer que, plusieurs fois, j’ai menti malgré moi.

Devant plusieurs d’entres eux, les larmes ont coulé, les cris ont aussi ragé, la Terre a bien pu s’arrêter quelques milliers de fois et j’ai connu plusieurs fins du monde auxquelles j’ai tout compte fait survécu. Quelque fois, une grande minorité de temps, j’ai réussi à sourire, à me faire croire, ne serait-ce qu’une seconde, que j’étais bien en leur présence et que je méritais ce bout de bonheur que j’étais en train de vivre.

J’ai ouvert mon cœur, d’autres fois mes jambes, sans rien attendre en retour et c’est souvent ce que j’ai eu. Peu importe. Vallières gratte les derniers accords, la sortie de la 35 est tout juste sous mes yeux, j’actionne le clignotant et la vie continue.

Heathen Chemistry

Est-ce que c’est possible, changer ses idéaux du jour au lendemain? Vouloir s’engager un jour et l’autre d’après n’avoir pour envie que celle de mitrailler (presque) la totalité des racines qui nous lient, par manque d’énergie et d’envie de s’investir?

Je crois que j’ai vécu trop longtemps avec la conviction que de réussir sa vie impliquait la parfaite petite relation stable, avec juste ce qu’il faut d’amour, de régularité, d’affection. Récemment, j’ai réalisé que j’étais mal dans cet idéal de vie affective peut être trop véhiculé et encouragé par les romans et le cinéma populaire. Est-ce que c’est déplacé, ne pas vouloir de ce style de vie sans pour autant vivre comme une bonne sœur? Est-ce que c’est mal, vivre ce qu’on a à vivre, au jour le jour sans promesse d’un lendemain trop certain mais sans pour autant vivre la débauche ou décupler sa liste de « conquêtes »? Bref (ou, comme dirait Carrie Bradshaw, I couldn't help myself but wondering) est-ce que c'est mal vu, choisir sa propre manière de vivre sa vie affective?

Dernièrement, j'ai fait part de cette nouvelle approche que j'avais de la vie à plusieurs amies et aucune d’entre elles ne semble véritablement surprise par la tangente que je semble vouloir prendre, comme si j’étais la seule à me choquer. Pourtant, c’est un mode de vie que je n’avais jamais au grand jamais considéré, que je laissais aux autres un peu plus « fous » que moi. À l’adolescence, j’ai toujours été considérée comme celle qui avait des principes bien définis et, au grand dam des gars, un orgueil démesuré. J’ai donc un peu de difficulté à comprendre quel chemin j’ai pu parcourir pour me rendre à celle qui veut lâcher prise davantage.

Il faut dire que c’est une idée de mode de vie que je travaille à mieux définir depuis quelques semaines. J’ai beau sentir que j’en suis rendue là à ce moment précis de ma vie, j’ai un peu de la difficulté à l’assumer. C'est un fait, je n’ai pas (ou plus) l’énergie nécessaire à m’investir entièrement dans une relation. C’est assez ironique, surtout quand on pense au nombre de fois qu’on peut se faire dire ça en croyant que ce n’est qu’une mauvaise excuse comme une autre pour « flusher » l’autre. C’est peut être l’effet de la vingtaine, l’université, une surdose de Sex and the City, la peur du rejet ou le divorce parental, God knows. Mais en ce moment, je suis convaincue que j’en suis là, que je n’ai pas besoin de plus.

Je ressentais le besoin de mettre des mots à ces idées qui flottent dans ma tête, dernièrement. Ce texte est probablement trop intimiste à publier dans un blogue où je ne suis pas complètement anonyme. Je prends quand même le risque de le faire, même si ça m’intimide énormément.

vendredi 24 juillet 2009

En ce moment... II

J'écoute cette chanson tout simplement addictive qui donne le goût de la faire rejouer encore et encore jusqu'à écoeurement.

Les brèves:
-Mon coloc vient de massacrer ma première véritable toune de peine d'amour, celle de mes 15 ans. Je suis triste, traumatisée. Il a carrément violé les souvenirs auxquels cette chanson était reliée (bon d'accord, c'est pas si grave, mais quand même).

-Dans trois semaines, je déménage. Il était temps.

-Dans trois semaines, je termine mon stage. Ça va me manquer.

-J'ai hâte de commencer la prochaine session, d'être enterrée par les labs, pré-lab, post-labs et les rushs mi-sessions. Not.

-Mon lecteur mp3 est contaminé par le dernier CD de Kain... les chansons de celui-ci (qui m'a vraiment déçue - parce que oui, j'ai déjà un jour aimé ce groupe) sont inenlevables malgré tous mes efforts. Je les supprime et elles jouent quand même quand je me mets sur shuffle! Maudit gaspillage d'espace sur mon si minuscule 1 G (oui, je sais que c'est peu, que je pourrais avoir plus, mais je l'aime mon petit San Disk qui a survécu tous ces matins au cégep avec moi).

-Aujourd'hui j'ai assisté à une défense de thèse de doctorat et j'ai été émue, même si je connaissais fuck all le gars qui présentait.

Voilà, je reviens avec un texte bien mieux fignolé sous peu, promis.

samedi 18 juillet 2009

En ce moment...

...j'ai la phrase « Les sciences, un monde inaccessible? » d'écrite sur un fichier Word. C'est une idée de texte à propos de ces moments où j'ai douté et où je me demande encore si j'ai vraiment ce qu'il faut pour être un jour considérée comme une scientifique. C'est pour un projet s'adressant à des étudiants au cégep et, comme c'est le genre de texte que j'aurais aimé lire dans ce temps-là, ça me tient vraiment à coeur. Cette phrase est là depuis ce matin sans que je ne sache quoi écrire en dessous. J'ai pourtant tant de fois remué intérieurement le sujet, j'ai si souvent argumenté et contre-argumenté cette question que je devrais en théorie avoir la bonne approche. Mais rien n'en sort.

En ce moment, il y a aussi Malajube qui joue à la fête du Lac des Nations et moi je suis à deux heures de là. Crève-coeur. Je passe plutôt la soirée enfermée dans le condo maternel à écouter de la musique que je trouve insipide, seule.

Rideaux fleuris et draps rayés

La tête alourdie par le café et le vin, je contemple du lit les murs fraîchement peints qui tirent vers le jaune moutarde. La chambre est une copie conforme de la dernière revue Ikéa, à part pour un lit simple suplémentaire et un piano. Après deux fins de semaine, je m'y sens déjà chez moi. La cuisine est superbe, le salon le sera aussi et, malgré sa petite taille, j'adore la salle de bain, qui est décorée avec beaucoup de goût. C'est indéniable, son condo a de la classe, elle ne s'est pas abaissée au niveau de la qualité en déménageant.

Pour sa part, avec quatre-vingt livres et un mariage en moins, elle semble mieux respirer. Elle est forte, se relève facilement, essuie ses larmes pour renaître comme je n'aurais jamais cru voir ma mère. Je l'aime, je l'admire et j'espère devenir digne d'elle.

De son côté, la maison semble plus vide que jamais, les chats doivent certainement s'y ennuyer. L'herbe est souvent trop longue, la piscine plus ou moins bien entretenue, tout comme sa barbe. Les armoires sont vides, on y trouve tout au mieux des canes de thon et quelques plats congelés.

J'essaie d'être raisonnable, de ne pas juger, de me montrer ouverte, mais je ne peux m'empêcher de lui en vouloir d'avoir scindé la famille en deux: lui et nous. Je suis consciente qu'il ne l'a pas fait méchamment, qu'il l'a fait parce qu'il pensait que c'était la meilleure chose à faire, mais je suis incapable de ne pas avoir de rancune envers lui. Je sais qu'il m'aime, qu'il veut tout ce qu'il y a de mieux pour ses filles, mais je lui tiens rancoeur de l'avoir quittée alors que c'est elle qui tenait les morceaux de la famille ensemble. Je suis consciente de la chance que j'ai d'avoir un père, qu'il ne me veut que du bien à sa manière maladroite, mais j'ai bien de la difficulté à l'accepter.

J'ai perdu un repère, l'exemple le plus immédiat de vie de couple que j'avais sous les yeux et j'ai de la difficulté à me convaincre que ma vie ne sera pas calquée sur la leur. J'ai peur de l'amour, mais aussi d'être seule, de ne pas avoir quelqu'un pour qui compter tout comme j'ai peur d'être contrainte dans une relation où je ne serai pas capable de respirer pleinement. J'ai peur d'aimer comme j'ai peur de me blaser, j'ai peur de faire des flos comme j'ai peur de ne compter pour personne. Je ne sais plus ce que je veux, je ne sais plus trop si je veux, en fait.

vendredi 17 juillet 2009

Pourquoi un blog?

Bien bonjour à vous, chers (quelques) lecteurs qui ont décidé de me suivre ailleurs que sur Facebook.

Pourquoi avoir déménagé? Bah tant qu'à changer très bientôt d'appartement et de commencer une rude session aussi bien tout commencer en neuf. De plus, je pourrai déjà moins me censurer que sur Facebook parce que ceux (enfin, s'il y en a) qui viendront me lire seront là par choix et non parce que Facebook leur flanque dans la face et leur rappelle constamment que j'existe et que je suis une mélanco-drama-self-centered de la vie dont ils ne veulent rien savoir.

Pourquoi She is science (not)? Parce que j'avais aucune idée de titre et que je n'avais pas envie d'un concept autour de ma "roussitude". J'ai bien failli l'appeler "Falala", "Miss Curiosity" (clin d'oeil à Jason Mraz) ou "Chroniques d'une rousse au gros nez" mais j'ai fini par en décider autrement.

Je dois vous avouer un truc. J'aime avoir du feedback, autant du négatif que positif. Ouais, j'imagine que c'est ma facette un peu attention whore... je vous invite donc à faire des commentaires si ça vous chante ou afin de répondre à mes textes, ça fera hyper plaisir à l'incomprise de la vie que je suis de me savoir un peu lue.