samedi 25 juillet 2009

Heathen Chemistry

Est-ce que c’est possible, changer ses idéaux du jour au lendemain? Vouloir s’engager un jour et l’autre d’après n’avoir pour envie que celle de mitrailler (presque) la totalité des racines qui nous lient, par manque d’énergie et d’envie de s’investir?

Je crois que j’ai vécu trop longtemps avec la conviction que de réussir sa vie impliquait la parfaite petite relation stable, avec juste ce qu’il faut d’amour, de régularité, d’affection. Récemment, j’ai réalisé que j’étais mal dans cet idéal de vie affective peut être trop véhiculé et encouragé par les romans et le cinéma populaire. Est-ce que c’est déplacé, ne pas vouloir de ce style de vie sans pour autant vivre comme une bonne sœur? Est-ce que c’est mal, vivre ce qu’on a à vivre, au jour le jour sans promesse d’un lendemain trop certain mais sans pour autant vivre la débauche ou décupler sa liste de « conquêtes »? Bref (ou, comme dirait Carrie Bradshaw, I couldn't help myself but wondering) est-ce que c'est mal vu, choisir sa propre manière de vivre sa vie affective?

Dernièrement, j'ai fait part de cette nouvelle approche que j'avais de la vie à plusieurs amies et aucune d’entre elles ne semble véritablement surprise par la tangente que je semble vouloir prendre, comme si j’étais la seule à me choquer. Pourtant, c’est un mode de vie que je n’avais jamais au grand jamais considéré, que je laissais aux autres un peu plus « fous » que moi. À l’adolescence, j’ai toujours été considérée comme celle qui avait des principes bien définis et, au grand dam des gars, un orgueil démesuré. J’ai donc un peu de difficulté à comprendre quel chemin j’ai pu parcourir pour me rendre à celle qui veut lâcher prise davantage.

Il faut dire que c’est une idée de mode de vie que je travaille à mieux définir depuis quelques semaines. J’ai beau sentir que j’en suis rendue là à ce moment précis de ma vie, j’ai un peu de la difficulté à l’assumer. C'est un fait, je n’ai pas (ou plus) l’énergie nécessaire à m’investir entièrement dans une relation. C’est assez ironique, surtout quand on pense au nombre de fois qu’on peut se faire dire ça en croyant que ce n’est qu’une mauvaise excuse comme une autre pour « flusher » l’autre. C’est peut être l’effet de la vingtaine, l’université, une surdose de Sex and the City, la peur du rejet ou le divorce parental, God knows. Mais en ce moment, je suis convaincue que j’en suis là, que je n’ai pas besoin de plus.

Je ressentais le besoin de mettre des mots à ces idées qui flottent dans ma tête, dernièrement. Ce texte est probablement trop intimiste à publier dans un blogue où je ne suis pas complètement anonyme. Je prends quand même le risque de le faire, même si ça m’intimide énormément.

1 commentaire:

  1. Tout d’abord, bravo pour ton texte, c’est très personnel, mais je crois que plusieurs personne pourront s’y reconnaître.

    Comme tu l’as fait remarquer, nous sommes bombardés par une définition du bonheur qui ne peut certainement pas convenir à tout le monde : Le mariage, les enfants, la maison en banlieue, le chalet en campagne, les voyages dans le sud… Ce qu’il y a de pire là dedans, c’est que certaines personnes réussissent à se convaincre qu’elles sont heureuses dans ce « bonheur artificiel » pour se rendre compte, à l’article de la mort, que rétrospectivement, ils ont complètement passé à côté de la « track ».

    Il n’y a personne de mieux placés que nous-même pour savoir ce qui peut nous rendre heureux. C’est normal aussi qu’en vieillissant, ta conception du bonheur change. Peut-être reliras-tu ce texte dans 10 ans en te disant que tu étais jeune et folle… En attendant, je me dis que la meilleure chose à faire est de prendre la vie comme elle vient sans se poser trop de questions. Souvent les gens se rendent malheureux en cherchant désespérément le bonheur, c’est plutôt paradoxal. Je ne prétend aucunement détenir la clé du bonheur, d’ailleurs je peux affirmer sans gêne que je ne suis pas quelqu’un de généralement très heureux (même si j’aime bien vivre la vie que je mène actuellement). Par contre, je peux dire fièrement que je ne vis pas dans l’illusion artificielle et ridicule que nous propose la société occidentale et c'est suffisant pour me rendre heureux.

    Just my two cents…
    (je pense avoir abusé du mot bonheur mais maudit qu’il n’y a pas beaucoup de synonymes...)

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