vendredi 31 juillet 2009

Je...

...déteste ne pas pouvoir écrire ici tout ce dont j'ai envie. Ce blogue était sensé me donner plus de liberté, je réalise que je ne m'y sens qu'encore plus limitée.
Bummer.

lundi 27 juillet 2009

Remarque

Comparer la faim à l'appétit sexuel, ça semblait être une idée de génie. Finalement, quand tu t'y mets et que tu essaies de faire des analogies subtiles et des phrases croustillantes, tu réalises que c'est complètement gore et dégueulasse.

samedi 25 juillet 2009

La 35

(Je l'avoue, je triche pour ce post où je reprends un vieux texte écrit Facebook qui fut lui-même repris d'un texte écrit pour un projet de fin de session en français au cégep. Probablement le texte que j'ai le plus édité, coupé, censuré, retravaillé. Et encore là, je suis consciente qu'il est encore trop long, que le message est écrasé par trop de texte, que quelques lignes ont souvent beaucoup plus d'impact qu'une brique. Mais, au bout du compte, ce n'est que l'essentiel qui y est.)

Souvent, lorsque Vallières joue Le Repère Tranquille le matin, en direction du cégep, c’est brumeux dehors, un peu comme dans mes yeux. C’est dans ces moments-là que je pense à des séquences d’images que j’aurai inventées et réinventées mille deux cent fois avec lui la nuit, avant de m’endormir. Il pourrait n’y avoir que nous deux dans les dunes de sable du Sahara, nous deux baignant dans la Méditerranée ou bien tout simplement nous deux gisant morts dans le fossé sur le bord de la 104, peu importe, ce serait du pareil au même parce qu’il serait là.

Ça peut être celui qui nous tient timidement la main, du haut de nos quatorze ans, à qui on dit en pleine détresse "Je t'aime", comme si notre vie en dépendait, un soir d'été sur la rive du St-Laurent. Ou bien sinon le maladroit, le premier copain officiel qu'on présente si fièrement aux parents. Ça peut aussi être celui à qui on ose malgré tout s'abandonner pour croire un instant qu'on est aimée, avant de réaliser que n'importe quelle autre paire de jambes aurait pu très bien faire l'affaire.Ça peut être le gars inconnu et mystérieux, à qui on réserve notre regard le plus ravageur sans même le connaître. Un autre pour qui on rajoute ce petit quelque chose de plus quand on prévoit le croiser, comme s’il allait subitement remarquer notre existence. Ou, sinon, celui qui n'ose pas et ce, même si cette lumière, ce début d'on ne sait trop quoi encore, se lit si clairement dans ses yeux. Ce même gars qui semble passer sa vie à attendre une fille qui fait semblant de ne jamais l’avoir remarqué.

Un gars avec qui on danse sans se soucier du lendemain. Lendemain qui, tout compte fait, n'est pas si reluisant. Un autre gars qui embrasse maladroitement, si ce n’est celui qui le fait si doucement qu'on retient notre passion de toutes nos forces, de peur de consumer cette magie qui nous réchauffe les entrailles, qui nous serre la gorge trop vite. Le gars qui ose, qui surprend, à un tel point qu'on ne réalise que vaguement qu'il est sauvagement en train de nous mettre à nue, au sens propre et figuré. Un autre qui, au contraire, a peur face à notre audace, qui court dans la direction opposée comme si sa vie en dépendait.Un gars qui ment, qui cache, qui ne parle pas, comme s’il fallait deviner.

Un gars qui n'assume pas, qui met tout le tort sur l'impulsivité, l'émotivité, la vulnérabilité d'une fille. Un gars qui est tout proche, qu'on considérait autrefois comme bien plus, qui n’est maintenant plus qu'une porte toujours close quand je reviens le soir de l'université, qu'un murmure de voix occupé au téléphone.

De temps à autres, quand l’un d’eux daigne lever les yeux vers moi, j’ai le cafard devant le fait accompli et je finis par courir le plus loin possible tellement j’ai peur de lui, de moi, de n’importe quoi. Il me reproche d’aimer trop comme parfois ça ne lui est pas suffisant. Il peut déplorer mon orgueil démesuré alors que le sien n’est souvent guère mieux. Mais lui c’est un homme, ce n’est pas pareil, qu’on me dit. Il m’est arrivé de lui dire « Je t’aime » en essayant tant bien que mal de le croire vraiment, mais je dois avouer que, plusieurs fois, j’ai menti malgré moi.

Devant plusieurs d’entres eux, les larmes ont coulé, les cris ont aussi ragé, la Terre a bien pu s’arrêter quelques milliers de fois et j’ai connu plusieurs fins du monde auxquelles j’ai tout compte fait survécu. Quelque fois, une grande minorité de temps, j’ai réussi à sourire, à me faire croire, ne serait-ce qu’une seconde, que j’étais bien en leur présence et que je méritais ce bout de bonheur que j’étais en train de vivre.

J’ai ouvert mon cœur, d’autres fois mes jambes, sans rien attendre en retour et c’est souvent ce que j’ai eu. Peu importe. Vallières gratte les derniers accords, la sortie de la 35 est tout juste sous mes yeux, j’actionne le clignotant et la vie continue.

Heathen Chemistry

Est-ce que c’est possible, changer ses idéaux du jour au lendemain? Vouloir s’engager un jour et l’autre d’après n’avoir pour envie que celle de mitrailler (presque) la totalité des racines qui nous lient, par manque d’énergie et d’envie de s’investir?

Je crois que j’ai vécu trop longtemps avec la conviction que de réussir sa vie impliquait la parfaite petite relation stable, avec juste ce qu’il faut d’amour, de régularité, d’affection. Récemment, j’ai réalisé que j’étais mal dans cet idéal de vie affective peut être trop véhiculé et encouragé par les romans et le cinéma populaire. Est-ce que c’est déplacé, ne pas vouloir de ce style de vie sans pour autant vivre comme une bonne sœur? Est-ce que c’est mal, vivre ce qu’on a à vivre, au jour le jour sans promesse d’un lendemain trop certain mais sans pour autant vivre la débauche ou décupler sa liste de « conquêtes »? Bref (ou, comme dirait Carrie Bradshaw, I couldn't help myself but wondering) est-ce que c'est mal vu, choisir sa propre manière de vivre sa vie affective?

Dernièrement, j'ai fait part de cette nouvelle approche que j'avais de la vie à plusieurs amies et aucune d’entre elles ne semble véritablement surprise par la tangente que je semble vouloir prendre, comme si j’étais la seule à me choquer. Pourtant, c’est un mode de vie que je n’avais jamais au grand jamais considéré, que je laissais aux autres un peu plus « fous » que moi. À l’adolescence, j’ai toujours été considérée comme celle qui avait des principes bien définis et, au grand dam des gars, un orgueil démesuré. J’ai donc un peu de difficulté à comprendre quel chemin j’ai pu parcourir pour me rendre à celle qui veut lâcher prise davantage.

Il faut dire que c’est une idée de mode de vie que je travaille à mieux définir depuis quelques semaines. J’ai beau sentir que j’en suis rendue là à ce moment précis de ma vie, j’ai un peu de la difficulté à l’assumer. C'est un fait, je n’ai pas (ou plus) l’énergie nécessaire à m’investir entièrement dans une relation. C’est assez ironique, surtout quand on pense au nombre de fois qu’on peut se faire dire ça en croyant que ce n’est qu’une mauvaise excuse comme une autre pour « flusher » l’autre. C’est peut être l’effet de la vingtaine, l’université, une surdose de Sex and the City, la peur du rejet ou le divorce parental, God knows. Mais en ce moment, je suis convaincue que j’en suis là, que je n’ai pas besoin de plus.

Je ressentais le besoin de mettre des mots à ces idées qui flottent dans ma tête, dernièrement. Ce texte est probablement trop intimiste à publier dans un blogue où je ne suis pas complètement anonyme. Je prends quand même le risque de le faire, même si ça m’intimide énormément.

vendredi 24 juillet 2009

En ce moment... II

J'écoute cette chanson tout simplement addictive qui donne le goût de la faire rejouer encore et encore jusqu'à écoeurement.

Les brèves:
-Mon coloc vient de massacrer ma première véritable toune de peine d'amour, celle de mes 15 ans. Je suis triste, traumatisée. Il a carrément violé les souvenirs auxquels cette chanson était reliée (bon d'accord, c'est pas si grave, mais quand même).

-Dans trois semaines, je déménage. Il était temps.

-Dans trois semaines, je termine mon stage. Ça va me manquer.

-J'ai hâte de commencer la prochaine session, d'être enterrée par les labs, pré-lab, post-labs et les rushs mi-sessions. Not.

-Mon lecteur mp3 est contaminé par le dernier CD de Kain... les chansons de celui-ci (qui m'a vraiment déçue - parce que oui, j'ai déjà un jour aimé ce groupe) sont inenlevables malgré tous mes efforts. Je les supprime et elles jouent quand même quand je me mets sur shuffle! Maudit gaspillage d'espace sur mon si minuscule 1 G (oui, je sais que c'est peu, que je pourrais avoir plus, mais je l'aime mon petit San Disk qui a survécu tous ces matins au cégep avec moi).

-Aujourd'hui j'ai assisté à une défense de thèse de doctorat et j'ai été émue, même si je connaissais fuck all le gars qui présentait.

Voilà, je reviens avec un texte bien mieux fignolé sous peu, promis.

samedi 18 juillet 2009

En ce moment...

...j'ai la phrase « Les sciences, un monde inaccessible? » d'écrite sur un fichier Word. C'est une idée de texte à propos de ces moments où j'ai douté et où je me demande encore si j'ai vraiment ce qu'il faut pour être un jour considérée comme une scientifique. C'est pour un projet s'adressant à des étudiants au cégep et, comme c'est le genre de texte que j'aurais aimé lire dans ce temps-là, ça me tient vraiment à coeur. Cette phrase est là depuis ce matin sans que je ne sache quoi écrire en dessous. J'ai pourtant tant de fois remué intérieurement le sujet, j'ai si souvent argumenté et contre-argumenté cette question que je devrais en théorie avoir la bonne approche. Mais rien n'en sort.

En ce moment, il y a aussi Malajube qui joue à la fête du Lac des Nations et moi je suis à deux heures de là. Crève-coeur. Je passe plutôt la soirée enfermée dans le condo maternel à écouter de la musique que je trouve insipide, seule.

Rideaux fleuris et draps rayés

La tête alourdie par le café et le vin, je contemple du lit les murs fraîchement peints qui tirent vers le jaune moutarde. La chambre est une copie conforme de la dernière revue Ikéa, à part pour un lit simple suplémentaire et un piano. Après deux fins de semaine, je m'y sens déjà chez moi. La cuisine est superbe, le salon le sera aussi et, malgré sa petite taille, j'adore la salle de bain, qui est décorée avec beaucoup de goût. C'est indéniable, son condo a de la classe, elle ne s'est pas abaissée au niveau de la qualité en déménageant.

Pour sa part, avec quatre-vingt livres et un mariage en moins, elle semble mieux respirer. Elle est forte, se relève facilement, essuie ses larmes pour renaître comme je n'aurais jamais cru voir ma mère. Je l'aime, je l'admire et j'espère devenir digne d'elle.

De son côté, la maison semble plus vide que jamais, les chats doivent certainement s'y ennuyer. L'herbe est souvent trop longue, la piscine plus ou moins bien entretenue, tout comme sa barbe. Les armoires sont vides, on y trouve tout au mieux des canes de thon et quelques plats congelés.

J'essaie d'être raisonnable, de ne pas juger, de me montrer ouverte, mais je ne peux m'empêcher de lui en vouloir d'avoir scindé la famille en deux: lui et nous. Je suis consciente qu'il ne l'a pas fait méchamment, qu'il l'a fait parce qu'il pensait que c'était la meilleure chose à faire, mais je suis incapable de ne pas avoir de rancune envers lui. Je sais qu'il m'aime, qu'il veut tout ce qu'il y a de mieux pour ses filles, mais je lui tiens rancoeur de l'avoir quittée alors que c'est elle qui tenait les morceaux de la famille ensemble. Je suis consciente de la chance que j'ai d'avoir un père, qu'il ne me veut que du bien à sa manière maladroite, mais j'ai bien de la difficulté à l'accepter.

J'ai perdu un repère, l'exemple le plus immédiat de vie de couple que j'avais sous les yeux et j'ai de la difficulté à me convaincre que ma vie ne sera pas calquée sur la leur. J'ai peur de l'amour, mais aussi d'être seule, de ne pas avoir quelqu'un pour qui compter tout comme j'ai peur d'être contrainte dans une relation où je ne serai pas capable de respirer pleinement. J'ai peur d'aimer comme j'ai peur de me blaser, j'ai peur de faire des flos comme j'ai peur de ne compter pour personne. Je ne sais plus ce que je veux, je ne sais plus trop si je veux, en fait.

vendredi 17 juillet 2009

Pourquoi un blog?

Bien bonjour à vous, chers (quelques) lecteurs qui ont décidé de me suivre ailleurs que sur Facebook.

Pourquoi avoir déménagé? Bah tant qu'à changer très bientôt d'appartement et de commencer une rude session aussi bien tout commencer en neuf. De plus, je pourrai déjà moins me censurer que sur Facebook parce que ceux (enfin, s'il y en a) qui viendront me lire seront là par choix et non parce que Facebook leur flanque dans la face et leur rappelle constamment que j'existe et que je suis une mélanco-drama-self-centered de la vie dont ils ne veulent rien savoir.

Pourquoi She is science (not)? Parce que j'avais aucune idée de titre et que je n'avais pas envie d'un concept autour de ma "roussitude". J'ai bien failli l'appeler "Falala", "Miss Curiosity" (clin d'oeil à Jason Mraz) ou "Chroniques d'une rousse au gros nez" mais j'ai fini par en décider autrement.

Je dois vous avouer un truc. J'aime avoir du feedback, autant du négatif que positif. Ouais, j'imagine que c'est ma facette un peu attention whore... je vous invite donc à faire des commentaires si ça vous chante ou afin de répondre à mes textes, ça fera hyper plaisir à l'incomprise de la vie que je suis de me savoir un peu lue.